Ça y est, la fête est finie, rangez les tables, les chaises, les musiciens sont partis.
La Banque Centrale Européenne (BCE) a augmenté ses taux d’intérêt, pour la première fois depuis dix ans, pour faire face à l’inflation actuelle, avec une hausse de taux plus importante que prévu.
Ainsi, les taux montent de 50 points de base (0.5%) alors que le consensus s’attendait à 25 points de base (0.25%) seulement. Ils repassent donc en positif, et même le taux qui « taxait » les liquidités des banques non prêtées revient à 0 après être resté à -0.5% depuis de longues années.
Cette période particulière, avec des taux négatifs (= on vous donne de l’argent pour emprunter), avec une politique monétaire très généreuse, pendant laquelle la BCE achetait toutes les obligations d’Etat, se termine après 8 ans.
La BCE était en retard : la Fed américaine avait commencé son processus d’augmentation des taux en mars.
=> La 1ère conséquence pour le consommateur : l’augmentation probable des taux d’intérêt pour les emprunts immobilier et à la consommation.
=> La 2ème conséquence pourrait arriver sur le marché immobilier.
Pour un prêt de 300.000€ sur 20 ans:
- À 1% l’échéance est de 1.379€, et le revenu nécessaire pour obtenir ce prêt (avec un taux d’endettement de 33%) est de 4.139€/mois ;
- À 2% l’échéance est de 1.518€, et le revenu nécessaire est alors de 4.553€/mois ;
- À 2.5% l’échéance est de 1.590€, et le revenu nécessaire est alors de 4.769€/mois.
Autre façon de voir les choses : pour être finançable, ce même bien de 300.000€ que l’on achetait à 100% au moyen d’un prêt bancaire, ne peut plus être acheté à ce prix.
Quel est le montant emprunté pour une échéance de 1.379€ ?
- À 2% : il n’est possible d’emprunter que 272.000€.
- À 2.5% : il n’est possible d’emprunter que 260.000€.
Il est donc probable que les négociations sur les prix de vente des biens, disparues depuis 2020, reviennent à la surface…